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De l’art de briller plus que nos emballages cadeaux

De l’art de briller plus que nos emballages cadeaux

Noël approche à grands pas et l’inflation ne semble pas avoir freiné la plupart d’entre nous à acheter cadeaux et gâteries lors du Black Friday et du Cyber Monday. Le festival d’emballage des cadeaux est donc sur le point de commencer.

Bien qu’à la Coopérative on vous encourage toujours à consommer moins en amont et donc à privilégier les cadeaux immatériels, on avait envie de vous jaser d’emballages cadeaux afin de réduire l’impact environnemental de ces derniers.

C’est donc parti pour un petit cours rapide sur l’art d’être plus brillant.es que nos emballages cadeaux !

Chiffres et incendie

Chaque année, les Canadien.nes jettent plus de 540 000 tonnes de déchets provenant des emballages cadeaux, l’équivalent de 100 000 éléphants ! On parle aussi de 2,6 milliards de cartes de Noël et 6 millions de rouleaux de ruban adhésif

Ça fait beaucoup de matières à gérer dans une période où l’on n’a pas vraiment envie de se poser trop de questions sur la gestion de nos matières résiduelles. On est donc tentés de tout mettre dans le bac de récupération et de poursuivre la soirée la conscience tranquille.

C’est pourtant vraiment important de ne pas faire de wishcycling, c’est-à-dire de partir du principe qu’en cas de doute, on met tout au recyclage en se disant que si ça n’y va pas, quelqu’un va le mettre de côté pour nous.

« Même si ça part d’une bonne intention, le wishcycling fait beaucoup plus de mal que de bien, car on contamine des matières qui sont effectivement recyclables, et donc on diminue leur potentiel de valorisation. » – Aurore

Dans le pire des cas, cela peut même signifier qu’un lot entier de matières trop contaminées peut ne pas trouver preneur pour une seconde vie et finir à l’enfouissement.

À titre d’exemple, au début du mois de novembre 2021, le Centre de tri de Montréal a subi un énorme incendie à cause d’une pile mise dans un bac de récupération et 70 pompiers ont été mobilisés et de lourds dégâts ont découlé d’une simple pile. Cet événement n’est malheureusement pas anecdotique.

Cela étant dit, même si vous ne risquez pas de provoquer d’incendie avec du papier cadeau, mieux vaut trier correctement dans vos bacs. Pas d’inquiétude, ce n’est pas si compliqué.

Être plus brillant.e que ses cadeaux

Si c’est brillant, métallisé, avec des paillettes, plastifié ou texturé, cela va à la poubelle.

Pourquoi ? Parce que les systèmes de recyclage n’aiment pas les combinaisons de matériaux. Les colorants utilisés dans certains emballages cadeaux sont trop coûteux à désencrer et donc, font obstacle au recyclage de ces matières.

De la même façon, si c’est collant, comme les étiquettes et le ruban adhésif, ça va aussi à la poubelle.

Par contre, les emballages moins sophistiqués, comme du papier kraft, des journaux et les dessins d’enfants sans brillants ni paillettes, on les met dans le bac de récupération.

Quelques trucs :

  • Tentez de déchirer l’emballage. Si cela ne se déchire pas facilement, mettez-le à la poubelle.
  • Si votre emballage vous a coûté cher, il y a de bonnes chances qu’il ne soit pas recyclable, car il ne s’agit probablement pas de simple papier, mais d’un mélange de matières.
  • Gardez ça simple !

Réutilisation, quand tu nous tiens

L’emballage le plus écologique, c’est celui que vous avez déjà à la maison. Voilà tout ! Le temps des Fêtes est déjà assez stressant, sans y ajouter de devoir trouver le bon emballage, pas trop vilain, recyclable et pas trop cher…

Pour l’environnement, votre santé mentale et votre portefeuille, faites-vous un cadeau en vous promettant de ne plus jamais acheter d’emballage pour vos cadeaux. Vous avez probablement tout ce qu’il faut à la maison, c’est certain :

  • des magazines ou des journaux ;
  • une boîte de carton ;
  • un sac en tissu ;
  • un beau linge à vaisselle ;
  • un foulard ;
  • un chandail ;
  • une couverture ;
  • des dessins d’enfants (ils en font beaucoup !) ;
  • un pot Mason.

Pour décorer le tout :

  • de la corde ;
  • une branche de sapin, une pomme de pin (ramassée par terre) ;
  • il existe même des tutoriels sur YouTube pour faire des choux en papier journal.

Si chaque Canadien.ne emballait au moins 3 cadeaux avec des matériaux récupérés plutôt que d’acheter du papier neuf, on économiserait suffisamment de papier pour couvrir 45 000 patinoires de hockey.

Plus brillant.e, mais cheap?

Quand on fait le pas vers des emballages plus écolos, c’est sûr qu’on a peur d’avoir l’air cheap avec notre foulard ou notre sac en tissu en guise de papier cadeau.Pour l’anecdote, l’une d’entre nous a dû rassurer son père qui était très inquiet sur sa situation financière après avoir reçu un cadeau de sa part, emballé dans un linge à vaisselle. Une autre s’est mérité un petit « Ah tu n’as pas eu le temps d’aller chercher du papier cadeau ? » de sa grand-mère. À noter qu’aujourd’hui, nos familles sont non seulement habituées à notre démarche, mais beaucoup l’ont aussi adoptée. Mais la pratique est de plus en plus courante, et la plupart du temps on trouve que nos emballages sont originaux, et que finalement, c’est une pas pire idée les emballages écolos.

Petite note pour la route

À noter qu’à partir du 1er janvier 2025, notre système québécois de collecte sélective vivra des changements! Pour en savoir plus, visitez le site de Bac Impact.

Mais d’ici là, si vous déballez vos cadeaux le 25 décembre, c’est l’ancien système qui s’applique! 😉

 

 

Cette année, soyez plus brillant.es qu’un.e autre et emballez-vous d’amour et de temps de qualité plutôt que de matières résiduelles à trier !

#Réutilisable

Pour écouter la chronique radio d’Aurore à ce sujet à l’émission Moteur de recherche, c’est par ICI.

Photo : freestocks via Unsplash

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